19.11.08

Simple as Okay

Chair by Jorre Van Ast, credits : designws/Aram Gallery

OKAYstudio n'en fini pas de nous épater. Après les ingénieux cabinet Pivot et dressoir Stack de Yael Mer et Shay Alkalay, le système d'étagères Make/Shift de Peter Marigold, ou encore le porte manteau lumineux de Mathias Hahn, ce collectif de designers aligne désormais de prestigieuses récompenses et leurs pièces sont enfin produites, éditées entre autres par la hype Established & Sons ou le vétéran Arco. Récemment, la gallerie londonienne Aram leur a consacré une exposition, intitulée Under the Same Roof, avec l'ensemble de leurs pièces ainsi que quelques nouveautés (ici en images).

Ayant chacun un style particulier, ludique pour Oscar Narud ou minimal pour Hiroko Shiratori, ils partagent néanmoins une vision commune du design : expérimental et accessible. Cela pourrait paraître contradictoire maintenant que le designart et autres avatars en série limité envahissent le marché mais à l'inverse de ce genre de meubles que l'on ose à peine utiliser, la plupart des créations d'OKAYstudio réclament qu'on les manipule, les utilise, tant ils anticipent nos désirs de gains de place. Des créations fonctionnelles donc, mais surtout très stylées...

Left, wood chair by Hiroko Shiratori; Right, lamp by Jordi Canudas

OKAYstudio's get's it all. After Yael Mer and Shay Alkalay's ingenuous "Pivot" cabinet, "Stack "drawer units, Peter Marigold's "Make/Shift" shelves and Mathias Hahn's coatlight, this collective of individual designers are now mostly produced by some well-known companies such as cool Established&Sons and veterant Arco. Just in time, London's avant-garde Adam Gallery has recently showed their entire productions including new excitings pieces. The exhibition was well named : Under the Same Roof.

Indeed, these designers share the same working space but still have their own touch : playfull for Oscard Narud or minimal for Hiroko Shiratori. They also share the same vision of what is Design: experimental & easy to use. Compared to designart and limited pieces's market boom, this could seem a bit contradictory but it isn't because OKAYstudio's creations are those kind of objects you immediately want to use and touch, and live with. Functional and so stylish.

16.11.08

Most Wanted

Clockwise from top right to left : Apartamento n°2 Winter 2008; Flat Bag by Surface2Air; Interview Desk by Atelier Van Lieshout; Ceramic Salt & Pepper from R 20th Century; Hotta light suspension by A. Nilsson, H. Preutz and T. Eliasson for Ikea.

13.11.08

Comme un designer

Le flagship store parisien de Comme des Garçons

D'abord de la patience, puis de la douce sauvagerie. Voilà de ce qu'il fallait vous armer hier matin Boulevard Haussmann. Comme des Garçons chez H&M a crée l'évènement. Même si (toutes proportions gardées), la collection vallait surtout pour le costume homme en laine et les chemises destructurées, le reste m'as plutôt déçu. Mais fort est de constater que cette démarche entre les deux marques fut un sublime mariage de deux logiques contraires sur le plan commercial. L'unité créatrice fait la force.

Guerilla Store à Varsovie

Et le Design dans tout ça? Justement, il ne faut pas oublier que Rei Kawakubo est une designer. Fashion designer oui, mais aussi Interior designer à ses heures. En 1983, quand Rei crée les premiers aménagement de ses boutiques japonaises, elle conçoit par la même occasion du mobilier, au style minimal et austère, en bois brut, métal et composite. S'alliant avec des architectes de pointe, le design intérieur made for Comme des Garçons s'affirme. Il n'est jamais beau gratuitement, toujours pensé dans les plus infimes détails, mobile et asymétrique (portants et caisses simplement posées ici et là, ou intégrés dans les murs) comme la mode de Kawakubo. Menée sur la base d'une logique presque anti-commerciale (boutiques cachées, vitrines inexistantes, petites équipes de vente), les boutiques Comme des Garçons, les Guerilla Store et le Dover Street Market, suggère l'in the known du client. Dans ses espaces, l'architecture converge avec la mode.

Pour H&M, il fallait avoir oublié la scéno hyperbolique de la collection Viktor & Rolf (souvenez vous, avec ces grands pots à fleurs et les portiques blancs...). Comme des Garçons chez H&M se résume a des vêtements sur des portants (et accessoirement des individus surexictés). Sauf qu'en l'espèce, la qualité aléatoire de la marchandise ne se suffit pas à elle-même.
Comme d'habitude?

Le corner Rose Bakery au Dover Street Market

9.11.08

Japan time

Fauteuil "Kashiwado", Isamu Kenmochi

Cet hiver, le design japonais est à l'honneur à Paris. D'abord au musée du quai Branly avec la très réussie exposition sur l'esprit Mingei au Japon : une définition claire et concise de cette esthétique japonaise du début XXème siècle à nos jours. Soit : de superbes céramiques et ustensiles sobres, au lignes dépouillés; un graphisme avant-garde (la revue "Mingei" sous Yanagi Soetsu), des innovations techniques (bambou et papier) et les réalisations de nos french masters partis au pays du soleil levant dont Perriand, bien sûr.

Suite logique, la Maison de la Culture du Japon à Paris s'attarde elle au design japonais contemporain : avec WA : l'harmonie au quotidien. Sous forme de maxi best-of, l'établissement propose un parcours centré sur des objets emblématiques : des lampes en papier de Noguchi aux appareils électrioniques Panasonic en passant par l'épure magistrale de Naoto Fukasawa... designer que l'on peut notamment retrouvez anonymement chez Muji (Lecteur CD mural), boutique phare qui fête cette année ses 10 ans d'installation en France. 日本に感謝を!

1.11.08

On Walnut

via The New York Times

Comme le canapé pour le salon, la table est la pièce maîtresse de la salle à manger. Un choix à ne surtout pas négliger. Le plus simple, le mieux c'est. Pourquoi donc se contenter d'aluminium, de plastique ou de bois reconstitué quand on peut s'offrir le nec plus ultra : du noyer massif. Et je ne vous parle pas d'une table de style Henri II, ni d'une "Forme libre" de Perriand ou même d'une création de Georges Nakashima, même si la technique s'en rapproche. Non, du contemporain. En l'occurence, mon chouchou BDDW (Brooklyn) qui avec cette gigantesque table fait à la demande prouve une fois de plus son immense talent à rendre les choses les plus simples tellement désirables.

Like the sofa for the living room, the dining table is a major piece. And the simple's always the better. Forget aluminium, strange plastics or reconstructed wood when you can have the top: claro walnut. Here I'm not talking about Henri II style neither a "Forme libre" by Charlotte Perriand, but something a bit like Georges Nakashima's works. My favorite Brooklyn studio, BDDW have just made this perfect table, in walnut. So simple, but so desirable.